Les premières réunions cantonales de l’année 2025 se sont tenues cette semaine sur les cantons du Horps, de Couptrain et Pré-en-Pail et de Bais et Évron. L’occasion pour les adhérents de la FDSEA 53 de faire le point sur les enjeux du moment : élections cantonales, réorganisation du réseau, aléas climatiques, actualité sanitaire et perspectives pour 2025.
Première réunion cantonale 2025 : le canton du Horps lance l’année
La première réunion cantonale de l’année 2025 a eu lieu sur le canton du Horps, rassemblant les adhérents pour une matinée d’échanges suivie d’un déjeuner au restaurant. Année spéciale, car elle coïncide avec les élections cantonales, qui ont abouti à la réélection d’Isabelle Dujarrier à la présidence du canton. Tiffany Lecoq a quant à elle été nommée première adjointe.
La matinée a également été consacrée à la présentation du projet de transformation du réseau, exposé par Mickaël Guilloux, secrétaire de la FDSEA 53. Ce projet, centré sur la féminisation, le réaménagement des sections et l’évolution du découpage territorial, vise à accompagner les évolutions du monde agricole et du syndicalisme en Mayenne. Autre objectif, le renforcement des liens avec la Chambre d’agriculture et les communautés de communes afin de mieux faire entendre la voix des agriculteurs dans les différents échelons administratifs.
Les préoccupations sanitaires ont ensuite été au cœur des échanges. Le canton a été fortement touché par la FCO, entraînant avortements et baisse de production. La FDSEA 53 rappelle que la vaccination reste la meilleure protection pour les élevages et appelle à la vigilance.

Cantonale Couptrain et Pré-en-Pail
Cette réunion cantonale a été l’occasion de revenir sur les épisodes de grêles des 13 et 25 juin dernier qui ont fortement touché le Nord-Est du département. À la suite d’une demande de dégrèvement de la FDSEA 53, de nombreuses exploitations ont pu bénéficier d’un dégrèvement automatique de la taxe foncière sur les propriétés non bâties pour pertes de récoltes, à hauteur de 80 % sur 25 communes et de 50 % sur 32 communes. Le montant total des dégrèvements devrait atteindre 1,68 M€ et ont été effectués la première quinzaine de novembre.
Les informations transmises par Météo-France et la DDT53 n’ont pas permis d’établir une cartographie à l’échelle de la parcelle, ni même de l’exploitation. Certains agriculteurs se trouvant sur des communes non listées dans le dégrèvement peuvent donc malgré tout se retrouver fortement touchés sans avoir accès au dégrèvement. Les agriculteurs exploitant des terres ne se trouvant pas dans le périmètre géographique ainsi déterminé, et qui estimeraient avoir subi des pertes éligibles au dispositif, conservent la possibilité de déposer des demandes individuelles sur justification de pertes économiques réelles. Pour cela, il faudra pour l’agriculteur déposer cette demande au service de gestion fiscale de la DDFIP : ddfip53.gestionfiscale@dgfip.finances.gouv.fr.
Pour rappel, le propriétaire des terres louées a pour obligation de répercuter le dégrèvement aux locataires. Selon la loi, le dégrèvement doit bénéficier in fine au fermier. Les propriétaires sont donc tenus de faire bénéficier leurs locataires de cette mesure, soit par réduction du montant du fermage, en tenant compte de la part de taxe foncière qui s’ajoute au loyer ; soit par remboursement du montant correspondant lorsque le fermage a déjà été payé. Cette obligation, de nature impérative, vise à assurer que la mesure fiscale profite bien à ceux qui ont directement subi la perte de récolte. N’hésitez donc pas à échanger sur ce sujet avec votre propriétaire, qui peut ne pas être au fait de la mesure.

Cantonale Bais–Évron
Réunis le 27 novembre en présence d’Olivier Duhamel, éleveur laitier à La Chapelle-Rainsouin et membre du bureau de la FDSEA 53, les adhérents des cantons de Bais et d’Évron ont consacré leur soirée à passer en revue les faits marquants de l’actualité agricole et à anticiper les évolutions à venir au sein du réseau FDSEA 53.
La séance a débuté par un retour sur le dernier Conseil fédéral, enrichi par le témoignage très apprécié de Catherine Faivre-Pierret.
L’actualité sanitaire a occupé une place importante dans les échanges, avec plusieurs sujets de préoccupation : la grippe aviaire, particulièrement redoutée à l’approche des fêtes de fin d’année, la peste porcine africaine, ainsi que la FCO (fièvre catarrhale ovine). Les participants ont exprimé leurs inquiétudes face à ces menaces qui fragilisent les exploitations et nécessitent une vigilance collective renforcée.
Autre thème les élections municipales à venir. Les adhérents se sont interrogés sur les moyens de mieux porter la parole du monde agricole au sein des communes et intercommunalités, afin de garantir que les réalités du terrain soient pleinement prises en compte dans les décisions locales.
L’année 2025 marque également un moment important pour le réseau syndical, avec les élections cantonales. Celles-ci ont reconduit Stéphane Tatin dans ses fonctions pour le canton d’Évron et Stéphane Loupy pour celui de Bais.
