A la demande du terrain, la FDSEA et Polleniz ont réitéré mercredi dernier, à Bouchamps-lès-Craon, une réunion d’information sur le piégeage des corvidés qu’ils mènent depuis 2 ans.
Dans les campagnes mayennaises, après les semis, les attaques des corbeaux et des corneilles dans les cultures se veulent particulièrement virulentes. « Au point que le problème semble avoir atteint son paroxysme, supplantant en fréquence et financièrement les dégâts de sangliers », indiquait Claude Charon mercredi dernier. Intervenant à Bouchamps-lès-Craon devant une vingtaine d’agriculteurs, piégeurs et élus, le responsable du dossier Chasse/Faune sauvage de la FDSEA était invité à présenter la démarche collective de piégeage mise en place en partenariat avec Polleniz, également présent.
Tous se disent en effet impuissants face au manque de solutions efficaces pour réguler les volatiles. Le problème y est d’autant plus envahissant que les corvidés ont, comme souvent, élu domicile par centaines dans les peupleraies environnantes. « Ils viennent notamment de Chérancé et de Craon. On essaie de les tirer, ça donne de bons résultats mais c’est ponctuel et pas suffisant, témoignent les agriculteurs présents. Et puis, il y a de moins en moins de chasseurs pour le faire... ». Pas plus que de solutions efficaces d’effarouchement. Les canons qui tonnent toute la journée en bordure de parcelles ou les épouvantails qui peuplent ces dernières n’effarouchent plus vraiment. « Sur certains secteurs, on a énormément de corbeaux freux, confirme Jean-Claude Delanoe, piégeur agréé à l’initiative de la réunion. C’est une espèce particulièrement intelligente qui s’accoutume vite. Chez nous, ce n’est plus la peine d’utiliser des tourniquets, ça ne marche plus non plus... "
« Déclarez, déclarez, déclarez... »
Alors sur Craon, si chacun convient de (re)mettre collectivement un coup de collier au printemps prochain, via notamment la mise en place d’une opération commune de piégeage avec la FDSEA et Polleniz (avis aux bénévoles !), individuellement il demeure nécessaire de déclarer les dégâts sur cultures auprès de Polleniz et de la Fédération de Chasse, et de remonter les données de prélèvement auprès de la DDT. « C’est indispensable pour étayer nos argumentaires de classement !, insiste lourdement Claude Charon.