La guerre en Ukraine – bassin majeur de production de céréales et d’oléagineux au plan mondial – aggrave une situation déjà critique pour les éleveurs de porcs. 

Certains signaux laissent craindre une guerre des céréales pour l’alimentation humaine et animale. 

Suite au dernier Conseil européen informel, et sur proposition du Ministre français, la possibilité de semer les terres prévues en jachère en 2022 devrait être actée. 

Sage décision mais il faut aller plus loin et plus fort ! 

A l’heure où les marchés des matières premières (alimentaires, énergétiques) et des facteurs essentiels de production (engrais,…) sont totalement déstabilisés, avec des hausses erratiques, et alors que les transports en Mer Noire sont stoppés, il serait irresponsable de poursuivre la « stratégie » européenne Farm to Fork en l’état qui conduirait à une décroissance de la production ! 

La priorité est bien de protéger et d’accroître le potentiel de production national et européen, en étant pragmatique sur tous les registres : 

- cultiver les jachères, notamment en Maïs, Céréales et Protéagineux 

- valoriser pleinement les engrais organiques dont les lisiers sur les cultures, en stoppant le traitement des lisiers, 

- réguler par l’intervention publique le prix de l’alimentation animale sans quoi des pans entiers des filières d’élevage, notamment porcin, vont disparaître ! 

Au-delà de l’alimentation humaine et l’élevage en Europe, c’est aussi la sécurité alimentaire du bassin méditerranéen qui est en cause. 

N’ajoutons pas à la tragédie de la guerre en Ukraine, une guerre des céréales, des protéines ou de l’énergie et leurs conséquences…