Les réunions hivernales de la FDSEA sont arrivées à leur terme mercredi. Au pas de course durant ces trois dernières semaines, les responsables du syndicat ont ainsi pris la température et les avis de près de 300 adhérents.
Grez-en-Bouère/Meslay-du-Maine
La réunion cantonale, qui a réuni les cantons de Grez-en-Bouère et Meslay-du-Maine a eu lieu mercredi 15 janvier au soir. Plusieurs thèmes ont été abordés, et notamment l’agrivoltaïsme. Un participant a souligné que certains « jardiniers » acquéraient des moutons afin de remplir les critères nécessaires à l’obtention de subventions pour l’agrivoltaïsme. Une telle démarche ne favorise pas la création de valeur dans le département. Le syndicat a travaillé à rédiger un encadrement de l’agrivoltaïsme et du photovoltaïque au sol dans la loi. Il y a une limite de perte de 10 % afin de protéger la souveraineté alimentaire et un taux de couverture de 40 % maximum de la superficie totale pour les installations de plus de 10MWC. Ainsi le photovoltaïque sans production agricole n’est plus possible (sauf terres incultes ou non exploitées depuis plus de 10 ans). Les installations photovoltaïques sur des bâtiments agricoles ne sont pas considérées comme des installations agrivoltaïques.


Landivy
Cette année, la réunion du canton de Landivy a rencontré un franc succès. Les adhérents ont pu découvrir le programme des élections de la Chambre d’agriculture porté par les syndicats FDSEA53 et JA53. Véronique Lorin, actuelle membre du bureau de la Chambre d’agriculture, a insisté sur l’importance de celle-ci. Elle a ainsi détaillé les différents rôles de la structure et a, entre autres, insisté sur le rôle qu’elle joue dans l’installation et le renouvellement des générations. Une transition toute trouvée pour Anthony Montécot, quant à lui candidat sur la liste 2025. Il a pour sa part mis l’accent sur « l’importance de la représentativité des différents territoires » et sur « la remarquable répartition des candidats de la liste FDSEA-JA », qui couvre les quatre coins du département, mais aussi la quasi-intégralité des productions présentes en Mayenne. En plus du classique temps d’échange autour des avancées syndicales de l’année passée et des projets pour l’année 2025, le président du canton Stéphane Lorin a souhaité faire de cette réunion annuelle un véritable temps d’échange et de sortir du simple cadre professionnel. C’est donc autour d’un repas au Lion d’or, à Fougerolles-du-Plessis que JA, adhérents FDSEA et anciens exploitants ont pu prendre le temps de partager un moment de convivialité.


Une visite du site de production
Après ce repas, il a été proposé aux adhérents du canton de découvrir la champignonnière LOU, basée à Landivy. Les agriculteurs ont donc participé à une visite du site de produc- tion menée par Alexis Merel, le responsable des opérations du site, et découvrir le monde de la myciculture. Durant cette visite, de nombreux détails autour de la production des différentes variétés de champignon de Paris –blanc ou brun–, mais aussi les particularités de la production des pleurotes ont été abordés. Les visiteurs ont pu constater que bon nombre des enjeux et préoccupations étaient finalement très proches de leurs propres productions agricoles. Ainsi, ont été abordées les problématiques autour de la qualité et de la fraicheur des champignons, par nature très fragiles, ainsi que la saisonnalité de la production –moindre en été– qui a obligé l’entreprise à proposer des produits plus adaptés aux habitudes estivales, en développant des gammes pour l’apéritif ou à la cuisson au barbecue. Mais aussi la concurrence avec le reste du marché européen (70 % des champignons consommés en France restent importés). Aujourd’hui, face au succès de ses champignons, la production du site LOU est insuffisante pour répondre à la demande. C’est pour cela que l’entreprise recherche des poulaillers pour y produire des champignons. En effet, « cette production est particulièrement adaptée à ce format de bâtiment, qui permet une très bonne gestion de la luminosité, de l’humidité ou de la température. Tout agriculteur souhaitant diversifier sa production ou faisant face à des difficultés de mise aux normes de son bâtiment est le bienvenu pour échanger autour d’un éventuel projet commun », a conclu Alexis Merel.






Ambrières-les-Vallées
La réunion cantonale d’Ambrières-les-Vallées, qui s’est tenue le jeudi 16 janvier, a été marquée par des discussions enrichissantes autour des élections des Chambres d’agriculture de la Mayenne. Les adhérents ont eu l’opportunité de découvrir le programme et la liste des candidats présentés par la FDSEA53 et les JA53. Ce fut également l’occasion pour eux d’exprimer leurs attentes vis-à-vis de la Chambre d’agriculture. Florent Renaudier, président de la FDSEA53, a rappelé le rôle crucial de la Chambre d’agriculture et a précisé ses missions, qui ne sont pas toujours visibles des agriculteurs. Il a également clarifié la distinction entre le syndicat FDSEA53 et la Chambre d’agriculture de la Mayenne, soulignant leurs rôles respectifs. Un autre sujet important abordé lors de cette réunion fut l’opération nationale « Luminaires » mise en place par la FNSEA et Carte Moisson. Cette initiative propose des luminaires, cette fois pour l’intérieur, de nouvelle génération, financés à 100 % grâce aux Certificats d’économies d’énergie (CEE), permettant ainsi aux agriculteurs de moderniser leurs bâtiments sans frais supplémentaires. « Les démarches sont plus simples que pour la précédente opération des luminaires extérieurs et l’offre est vraiment intéressante », a conclu Florent Renaudier.


Bais / Evron
En présence de Mickaël Guilloux, éleveur de porcs à Astillé, une dizaine d’adhérents de Bais et Evron ont passé une partie de leur soirée du 16 janvier à brosser les faits marquants de l’année écoulée. En haut de pavé, les actions contre la surcharge administrative et les contrôles subis dans les cours de fermes. Dérogations à l’obligation de couverture hivernale, report de la date butoir d’épandage des effluents de type II au 15 décembre, dégrèvement d’office de la TFNB sur parcelles cadastrées « terres arables », condamnation d’activistes animalistes… Catalogue à l’appui, le secrétaire général de la FDSEA a ainsi égrainé les acquis syndicaux départementaux et nationaux. Au chapitre des contrôles, c’est sans surprise les méthodes de l’OFB qui ont été décriées par l’assemblée. Réagissant aux propos scandaleux d’un des agents sur les ondes, comparant les agriculteurs à des « dealers », la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont annoncé s’opposer désormais à tous contrôles de l’OFB sur les exploitations. Contexte électoral oblige, l’autre partie de la soirée a bien évidemment été consacrée au projet syndical et aux listes des candidats proposés par la FDSEA et les JA aux agriculteurs. Productrice de lait sur Champgenéteux et actuelle vice-présidente de la Chambre d’agriculture, Nelly Loupy a confirmé une nouvelle fois sa candidature à sa réélection sur le collège 1. Et par là-même, présenter les 4 piliers d’actions qu’elle et une centaine de responsables des deux syndicats, ont travaillés.


Cossé-le-Vivien
Les adhérents du canton de Cossé-le-Vivien ont bravé le froid vendredi dernier pour venir à leur cantonale et échanger sur bon nombre de sujets. Au menu des échanges, l’incontournable de ce début d’année, à savoir les élections Chambre d’agriculture et le détail du programme porté par la liste conjointe FDSEA53 et JA53. Ce dialogue a été mené par Jean-Luc Chesneau, membre du bureau FDSEA53, ainsi que par Florent Renaudier, actuel président FDSEA53 et tête de liste pour les élections Chambre d’agriculture. Cette matinée a également été l’occasion de faire le point sur une demande phare de la FNSEA en ce début d’année 2025 : le contrôle unique, annoncé fin janvier 2024 puis précisé dans une circulaire signée le 4 novembre, la me- sure a pris effet au 1er janvier 2025. L’idée étant de limiter les visites des administrations sur une exploitation agricole à une seule par an. Ce principe ne s’applique pas pour le moment à tous les contrôles. Les contrôles fiscaux, les vérifications de l’inspection du travail ou les contrôles dûs à une situation d’urgence sanitaire ou phytosanitaire sont notamment exclus. La FNSEA et les JA continuent de travailler sur le dossier et maintiennent la pression sur le gouvernement. La FNSEA a, par la voix de son président Arnaud Rousseau, appelé le 15 janvier à lancer un « Varenne des normes et des contrôles » avant le Salon de l’agriculture. Florent Renaudier explique que « ce chantier consisterait à réunir l’ensemble des services de l’État intervenant autour de la question agricole, pour déterminer où et quelles sont les problématiques, avant de prendre des décisions réglementaires ». La balle est dans le camp du gouvernement.

Sainte-Suzanne
Mardi soir, pour la cantonale de Sainte-Suzanne, c’est à Blandouet que les adhérents FDSEA53 se sont retrouvés pour échanger autour de l’actualité hivernale. Le programme pour les élections Chambre d’agriculture leur a été présenté conjointement par Florent Renaudier et Jérôme Plard, tous deux candidats sur la liste commune FDSEA53 – JA53. C’est devant un groupe de convaincus qu’ils ont développé le programme, puisque la majorité de l’auditoire avait déjà voté et estimait qu’il était impératif de faire entendre sa voix. « Ce n’est pas un scrutin national, à l’échelle du département, chaque vote a son importance » a déclaré Stéphane Chauveau, le président du canton. Constat a été fait que « le vote par internet est très simple et plus sûr que le vote par correspondance », ont unanimement estimé les agriculteurs. « C’est un bel exemple de ce que demandent les agriculteurs : de la simplicité et de la clarté, pas besoin d’y passer des heures ! »



Lassay-les-Châteaux
La dernière réunion cantonale s’est tenue à Lassay-les-Châteaux le 22 janvier. Les échanges ont été particulièrement denses, avec une inquiétude croissante face à l’arrivée des néoruraux, qui ne comprennent pas toujours les spécificités des métiers agricoles. Un autre sujet d’inquiétude est le niveau scolaire des étudiants aux métiers de l’agriculture qui, selon les adhérents, a chuté ces quinze dernières années, ce qui pose question sur la préparation des futurs agriculteurs. Selon eux, les licences et les BTS souffrent d’un manque de qualité sur les bases agricoles. Il est nécessaire que les étudiants apprennent les bases pour garantir une bonne compréhension du fonctionnement des exploitations et ensuite s’ouvrir à l’agroécologie, présente dans les programmes. Cependant, les directeurs des établissements n’ont pas la main sur les programmes, qui sont déterminés par le ministère de l’Agriculture. La soirée s’est terminée par un moment convivial autour d’une galette des rois.

