News
HORAIRES

ACTUELLEMENT FERMÉ / CONTACTEZ- NOUS DU LUNDI AU VENDREDI DE 8H30 À 17H AU 02 43 67 37 96

Semaine dernière, nous vous informions que pour donner suite à la demande de la FDSEA et des JA de la Mayenne, la DDFIP (finances publiques) avait accordé un dégrèvement d’office de la taxe foncière sur

Un an, quasiment jour pour jour, après le début des manifestations agricoles historiques, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA sont satisfaits de voir leurs propositions sur la compétitivité reprises dans le Projet de Loi de Finances

Mercredi 9 octobre, suite à une demande écrite de la FDSEA et des JA, les propriétaires fonciers de la Mayenne apprenaient l’acceptation d’un dégrèvement de 35 % de la TFNB sur les terres arables et

Les premiers versements des avances liées à la Politique agricole commune doivent arriver sur les comptes des exploitants agricoles concernés dès mercredi de la semaine prochaine. Dans un communiqué du mercredi 9 octobre, la préfecture

Mardi 8 octobre, près de 300 adhérents de la section départementale des anciens exploitants de la FDSEA 53 se sont réunis en assemblée générale à Loiron, plaçant le niveau des pensions de retraite au cœur

La FRSEA et JA Pays de la Loire ont échangé avec leur réseau local sur la décision prise par Lactalis d’abandonner 130 producteurs de lait de la région. L’incompréhension domine chez les producteurs, encore sous

En vue d’une rencontre de travail sur le Choucas des Tours prévue le 17 octobre prochain, FDSEA, JA, Chambre d’agriculture, Fédération des chasseurs, Polleniz, AMR et AMF de la Mayenne (associations des maires) vous invitent

À l’ordre du jour : un tour de table de la conjoncture. Les participants à cette réunion de la section avicole de la FDSEA 53 notent qu’il y a de « plus en plus d’importations

Claude Charon, président de la section départementale des anciens exploitants agricoles de la Mayenne, annonce que près de 300 adhérents sont attendus pour l’assemblée générale annuelle qui se tiendra le mardi 8 octobre à la

Mardi 1er octobre une rencontre entre la FDSEA53 et Mutualia était l’occasion de faire un premier point d’étape de l’offre de complémentaire santé réservée aux agriculteurs actifs adhérents FDSEA 53 et JA53 ainsi qu’à leur

Indicateurs de référence « Prix de revient » mis à jour sur le 1er semestre 2024

Le 1er semestre 2024  marque un tournant, avec un prix de revient qui voit, pour la première fois depuis sa publication, poindre une stabilisation, même s’il reste à un niveau élevé. Du côté des signaux de marché, l’offre reste limitée en animaux, ce qui ne se traduit pas forcément dans les cotations, qui certes augmentent sur le marché de la femelle et du broutard depuis le début de l’année, mais diminuent nettement sur le marché du JB ! Dans toutes les catégories, quelles que soient les tendances sur les cotations, le prix de revient est toujours plus élevé ! Plus que jamais, dans ce contexte, il est primordial que les lois EGalim s’appliquent au plus vite, pour donner de la perspective aux éleveurs, avec la prise en compte du prix de revient Interprofessionnel de référence !

Une stabilisation du prix de revient, une première depuis sa publication et son calcul en 2019 !

Après des mois d’inflation,  les prix des matières poursuivent leur lente diminution sur l’année passée (chiffres de fin juin 2024 comparés à fin juin 2023 ; source : Ipampa viande bovine, RICA 2015, traitement Institut de l’élevage : aliments achetés : -8,5% ; engrais et amendements : -8,4 % ; énergie et lubrifiants : -0,5%), les indicateurs de prix de revient en viande bovine (calculés selon l’accord interprofessionnel en date du 22 mai 2019) sont stables sur le 1er semestre 2024. Bien que l’indice Ipampa viande bovine diminue, cette stabilisation s’explique par une hausse de l’indice rémunération, porté par le Smic, ainsi que la révision des aides PAC (de l’ordre de 6 centimes/kg).

Des signaux de marché, montrant une offre limitée en animaux !

La décapitalisation du cheptel bovin allaitant enclenchée depuis 2016, reste bien présente sur le début de l’année 2024 : au premier juillet 2024, ce sont encore 56 000 vaches allaitantes de moins par rapport à 2023 (soit -1.7%). Sur les 5 premiers mois de l’année 2024 (cumul de janvier à mai), la consommation par bilan diminue globalement (-3% à fin mai 2024 / 2023) et se traduit par la poursuite de la tendance à la baisse des abattages. Sur 2024, les chiffres le confirment : -2.50 % d’abattages sur l’année passée VS 2023 (Source : Normabev, semaine 26 entre  2024 VS 2023).

La décapitalisation se traduit logiquement par une baisse des naissances, de 83 000 animaux sur la campagne 2023-24 (-2.5%), et concentrée sur le début d’année 2024. Cette baisse implique donc une réduction des effectifs d’animaux mis sur le marché ! Ainsi, avec l’offre réduite et une demande accrue pour l’engraissement sur le marché français, les exports d’animaux vifs se sont réduits de 8% (tous marchés confondus) sur le premier semestre.

Dans ce contexte, avec une telle réduction de l’offre, et alors que la demande est dynamique, il ne peut avoir qu’un effet favorable sur les cours… D’ailleurs, l’arrivée de la FCO3 en France ne peut en aucun cas justifier des pressions à la baisse sur les prix, alors que les protocoles sanitaires avec PCR sont en place et que la demande reste marquée.

Des cotations en hausse sur le 1er semestre 2024, mais toujours insuffisantes face à un prix de revient qui reste très élevé !

Sur le 1er  semestre 2024, avec une offre toujours limitée en animaux, les cotations ont vu poindre une hausse, toutes catégories animales confondues (hausse de 0,31€/kg sur le Prix Moyen Pondéré entre la semaine 1 et la semaine 26). Cette hausse est cependant à nuancer, car si elle est vraie sur le marché de la femelle, que ce soit sur les vaches laitières ou sur les vaches allaitantes, ce n’est pas le cas sur le marché du Jeune Bovin qui lui a vu clairement s’effectuer des baisses entre 4 et 13 centimes du kg  sur la période selon les conformations ! Malgré des différences de marché, le constat lui reste le même pour toutes les catégories animales : le niveau des prix payés producteurs ne permet encore et toujours pas de couvrir la hausse des charges subie par les éleveurs. Sur le 1er semestre 2024 (comparé au 2nd semestre 2023), l’écart entre le prix de revient interprofessionnel et la cotation diminue sur l’ensemble des catégories, de façon plus ou moins forte! Les signes d’une amélioration de la rémunération des éleveurs bovins restent bien maigres sur le 1er semestre 2024… ! Bien que les charges soient stables, les cotations gros bovins entrée abattoir[1] n’opèrent pas d’augmentation comme attendu au vu des signaux du marché !!! Le prix payé producteur est donc toujours à perte, lorsqu’il est comparé au prix de revient !


[1] Cotation entrée abattoir : l’écart avec le prix en sortie ferme, effectivement payé au producteur est d’autant plus important

L’indicateur prix de revient interprofessionnel, l’élément indispensable au sein des contrats, pour faire face à l’envolée des prix des matières premières !

Il convient de rappeler que, dans le cadre d’EGALIM2, l’éleveur doit établir sa proposition de contrat à son premier acheteur et non l’inverse. Et le prix de revient interprofessionnel (selon la méthodologie de calcul en date du 22 mai 2019) – et non un autre ! – est, dans cette proposition, le socle indispensable à toute négociation. Le résultat de la mécanique de prix issue de la négociation, et présente dans le contrat, ne sera alors plus négociable par l’aval de la filière.

Par la prise en compte de l’indicateur interprofessionnel dans le contrat, l’éleveur a l’assurance de garder une viabilité économique sur son exploitation, face aux aléas extérieurs (flambée des matières premières, réforme de la PAC, hausse du SMIC …). Par le contrat, l’éleveur est aussi assuré de mieux contrer les éventuelles pressions à la baisse, saisonnières ou non, appliquées par les opérateurs. Il convient également de rappeler que la prise en compte de l’indicateur interprofessionnel dans un contrat, amène toujours à une meilleure valorisation que le prix du marché, même quand celui-ci augmente fortement comme en 2022 ! (cf. courbes ci-dessous)

Enfin, cela permet de donner de la visibilité aux éleveurs, à la filière, comme aux financeurs pour accompagner les jeunes. Avec la moitié des éleveurs qui partiront à la retraite dans les 10 années à venir, le renouvellement des générations est urgent.

Les graphiques ci-dessous donnent des exemples de situations concernant les prix payés aux éleveurs, sur vaches allaitantes, jeunes bovins et broutards, selon les modalités de prix négociées : si les ventes étaient au prix du marché (en noir), intégralement basées sur l’indicateur interprofessionnel de prix de revient (en vert), et entre les 2 avec des proportions différentes (en jaune, gris et orange)