Mesures servant de références pour la prise de restriction de prélèvement d’eau en rivière, il semblait important pour la profession agricole (FDSEA, Chambre d’agriculture, Syndicat des irrigants) de comprendre précisément comment étaient mesurés les débits par l’administration. Car ce sont en particulier ces mêmes données qui, en périodes printanière et estivale, prêtent à discussion hebdomadaire entre l’administration et les représentants des irrigants. Si majoritairement leur exactitude est peu contestée, les données mesurées sur la Mayenne cette année à la station de référence de Chambellay (49) ont fait réagir les irrigants du bassin qui ne comprenaient pas le décrochage précoce de la rivière par rapport aux courbes des années antérieures. Explications de la DREAL Pays-de-la-Loire, lundi à Château-Gontier : « le débit se calcule à des endroits fixes et durables dans le temps, en relation avec la hauteur d'eau à un endroit précis du cours d'eau (station de mesures), et en mesurant la vitesse de l’eau en fonction de la section de la rivière (méthode ADCP : drone nautique utilisé a minima 6 fois/an/rivière). Ce qui s’est passé à Chambellay, c’est qu’une vanne est vraisemblablement restée ouverte depuis cet hiver ce qui a automatiquement fait diminuer le débit à la station de mesures cet été. Nos données à l’instant T n’étaient donc pas fausses, simplement le rapport hauteur/débit a varié. Il fallait identifier les raisons de cette fuite d’eau... ». « D’où l’importance du retour visuel et l'appréciation du terrain », ont rappelé le président de la FDSEA Florent Renaudier et le président du syndicat des irrigants Jean-René Pelluau. Ces derniers ont en outre fait savoir à l’administration qu’ils réfléchissaient, avec la Chambre d’agriculture, à faire des propositions de créations de réserve sur le département. Comptant sur l’administration pour être, à son tour, disposée à ne pas freiner ces mêmes initiatives des irrigants...