Alors que les intentions de la Commission européenne pour ouvrir toujours plus largement le marché européen à des produits alimentaires ne respectant aucune des conditions imposées en Europe continue, la mobilisation agricole se poursuit également sans relâche !
Les agriculteurs et éleveurs français et européens sont de nouveau nombreux à se mobiliser ce mercredi à Strasbourg, à l’occasion d’une session réunissant le Parlement européen. Ils entendent bien, encore une fois, dénoncer les incohérences de la politique portée par la Commission européenne, et lutter contre l’accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur !
Depuis que la Présidente von der Leyen a annoncé la fin des négociations avec le Mercosur, ouvrant le marché européen à quelques 99 000 tonnes de viandes bovines supplémentaires, les débats se poursuivent au sein des instances européennes, et notamment au Parlement.
En parallèle, la Commission européenne a annoncé en ce début d’année la conclusion des négociations politiques de l’accord entre l’Europe et le Mexique, dont les grandes lignes avaient été convenues en 2020, et qui compte encore un total de 20 000 tonnes de contingents de viandes bovines à droits réduits.
Rappelons une nouvelle fois qu’aucun de ces accords n’inclut de clause miroir ! Pourtant, les conditions de production sur le continent américain sont complètement différentes de celles que nous connaissons en Europe et en France, avec des filières d’export vers l’Europe et le reste du monde organisées sur le modèle des feedlots. Les réglementations diffèrent largement, en particulier sur les sujets de traçabilité des animaux dès la naissance ou encore d’usage d’antibiotiques comme activateur de croissance…
Pour Patrick BENEZIT, Président de la Fédération Nationale Bovine : « Tous les élus politiques doivent choisir de préserver l’élevage européen et son modèle durable et de stopper les plans dévastateurs de la commission qui souhaite continuer d’importer des produits non-conformes à sa propre réglementation !
Les éleveurs défendront sans relâche leur modèle, et les consommateurs européens !
Nous attendons que la France exerce son droit de veto auprès du Conseil européen, forte du soutien de tous les Parlementaires européens ! »