Tenues successivement à Chemazé vendredi dernier, puis à La Chapelle-Rainsouin mercredi, les réunions organisées par la FDSEA et Polleniz ont marqué le coup d’envoi de la nouvelle campagne départementale d’opérations collectives de régulation.
Semaine passée, des nouvelles réunions se sont te nues à la salle des sports de Chemazé, puis à la salle Renaissance de La Chapelle-Rainsouin, marquant une nouvelle étape dans la lutte collective contre les corneilles noires et les corbeaux freux sur le département. Réunissant une cinquantaine de participants des ex-can tons de Château-Gontier, Argentré et Montsûrs, ces rencontres avaient pour objectif de rappeler les enjeux liés aux dégâts causés par les deux espèces, encore classées esod (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts), et de préparer concrètement la campagne de piégeage à venir au printemps prochain. Revoyure en février RD Les réunions ont également permis de caler les prochaines échéances. De nouvelles rencontres seront organisées en février prochain, afin de former les bénévoles au maniement des cages, d’aborder l’éthologie des espèces et de planifier précisément les poses sur cartes communales, en fonction des priorités locales.
10 000 volatiles déjà prélevés
Responsable du dossier « faune sauvage » à la FDSEA, Claude Charon est d’abord revenu sur les bons résultats obtenus lors des précédentes campagnes. « En moyenne, près de 2 000 prélèvements sont réalisés chaque année grâce à ces actions collectives. Au bout de cinq campagnes, on a dépassé le cap des 10 000 oiseaux prélevés sur le département, et tout autant de petits qu’ils ne feront pas derrière ! C’est la preuve que lorsqu’on s’organise localement, la méthode fonctionne », rappelle-t-il. La démarche repose sur l’utilisation de petites cages avec appelants, posées de mi-mars à mi-juin, en ciblant des secteurs clairement identifiés à partir des remontées du terrain. Si la méthode est bien maîtrisée, la réussite de la campagne dépend avant tout de l’engagement local. « La FDSEA et Polleniz vous accompagnent technique ment et réglementairement, mais sans bénévoles, rien n’est possible », insiste l’ancien exploitant de Loiron-Ruillé, qui convient bien de la difficulté de rassembler aujourd’hui les forces vives tant les indemnisations et le temps disponible se font rares… « On doit quand même se prendre en main, on n’a pas vraiment le choix. Gérer les dégâts dans les cultures, ressemer tous les ans… C’est aussi de l’argent et du temps à y passer et cela ne règle rien pour les prochaines fois ».
Revoyure en février
Les réunions ont également permis de caler les prochaines échéances. De nouvelles rencontres seront organisées en février prochain, afin de former les bénévoles au maniement des cages, d’aborder l’éthologie des espèces et de planifier précisément les poses sur cartes communales, en fonction des priorités locales. « J’invite d’ores-et-déjà les piégeurs agréés à capturer cet hiver des corvidés, et de les conserver. Cela nous fera des appelants pour redémarrer la lutte collective dès mars prochain », suggère le responsable agricole.
| Ces élus municipaux qui soutiennent la lutte collective… Présent vendredi dernier à Chemazé, le maire de la commune nouvelle de La Roche-Neuville, Jean-Paul Forveille, n’a pas mâché ses mots : « il faut sans cesse le répéter, le bénévolat, c’est une richesse pour nos communes. Chaque année, on se doit d’insister pour accompagner ce type d’opération. N’hésitez pas d’ailleurs à passer par nos mairies pour qu’elles relaient vos invitations… ». Même soutien du côté de Jean-Marc Coignard. Présent mercredi aux côtés des agriculteurs de son secteur, l’adjoint au maire de Bonchamp-lès-Laval a confirmé qu’intervenir sur les nuisibles demeurait pour lui une nécessité. |
