Mercredi 25 juin, la grêle s’est à nouveau abattue sur le département. Et elle a généré une nouvelle fois de gros dégâts sur les parcelles, bâtiments et engins agricoles. Après le premier épisode survenu le 13 juin, le Nord Est a encore trinqué à l’image des territoires de Pré-en-Pail, Saint-Aignan-de-Couptrain ou encore Le Ribay. Mais pas seulement puisque les agriculteurs des secteurs de Montsûrs, Montourtier, Chemazé, Vimarcé, Le Genest… en ont aussi fait les frais. La FDSEA, avec les Jeunes Agriculteurs et la Chambre d’agriculture sont en action. En contact permanent avec les services de l’Etat et les assureurs, les élus agricoles se mobilisent aux côtés des agriculteurs sinistrés.
A moins de 24H du dernier épisode, c’est notamment un déplacement de Marie-Aimée Gaspari, préfète de Mayenne, que la FDSEA a organisé hier jeudi 26 juin sur l’exploitation du GAEC des 4 saisons, à Saint-Samson. Accompagnée de Michel Debray, directeur de la DDT53, la représentante de l’Etat a pu échanger avec une dizaine d’agriculteurs touchés par les intempéries. Alors que l’attente de soutiens reste forte et parfaitement compréhensible, le passage obligé pour monter des dossiers de reconnaissance de sinistre et étayer les demandes syndicales reste celui de l’expertise terrain. « Sans données de dégâts précises, sans zonage établi, aucune demande syndicale n’aboutira, tient à rappeler Florent Renaudier, président de la FDSEA53, qui arpente depuis plusieurs jours les exploitations touchées. Nous attendons également des explications claires et rapides des assureurs auprès des exploitants ayant souscrit des contrats de couverture de leurs cultures ».
Chiffres clés et premières expertises
Selon les premières estimations de la FDSEA et JA faisant suite au premier épisode du 13 juin, près de 4 000 hectares ont été touchés dans le Nord Est du département, avec des exploitations qui enregistrent entre 50 % et 100 % de pertes sur leurs parcelles. La FDSEA souligne que de nombreuses exploitations sont encore en attente d’évaluation technique détaillée, le Nord Ouest et le secteur du Sud Laval ayant été également touchés.
La DDT, accompagnée d’un représentant de la Chambre d’agriculture (Claude Charon), est alors intervenue vendredi dernier sur plusieurs exploitations pour formaliser les dégâts dans le cadre d’une mission d’expertise. Une réunion d’échange pilotée par la Chambre d’agriculture a également eu lieu à Javron-les-Chapelles, en présence de Xavier Julien, délégué cantonal FDSEA de Meslay-du-Maine, impacté lors du précédent épisode de grêle violent (mai 2022), afin de partager son retour d’expérience.
Concernant ce nouvel épisode de grêle daté du 25 juin, il est encore trop tôt pour affirmer le périmètre et la surface impactés. Ce que l’on sait, c’est que ce second épisode a touché plus de communes que le premier et de manière plus dispersée. Aussi, on peut envisager que la surface réellement criblée par la grêle sera plus importante… Après la venue de la préfète ce 26 juin, une nouvelle mission d’expertise est engagée et aura vraisemblablement lieu lundi ou mardi prochain.
Garanties et dispositifs de soutien
Auprès des agriculteurs touchés, la FDSEA se donne comme ligne de conduite de tenir un discours de vérité, sans tomber dans le « populisme » : les indemnisations dépendront fortement du statut de couverture des exploitations : certains agriculteurs disposant de couvertures grêle ou Multi-Risques Climatiques (MRC), d’autres non. En cas de reconnaissance d’aléas par les expertises d’État, le Fonds de solidarité nationale pourra être activé, offrant un taux de support de 35 % de la perte. Les exploitants non assurés ne bénéficieront donc principalement que du soutien financier public (solidarité nationale, enveloppe éventuelle d’urgence, dégrèvement TFNB…) que réclame activement la FDSEA et JA, qui se mobilisent aussi pour engager des transactions de paille. A noter également le concours de la MSA (à retrouver sur le lien internet : Les mesures de soutien de la MSA).
Recommandations aux exploitants touchés
- Déclarer rapidement les sinistres auprès de votre assurance, notamment pour les cultures, toitures et véhicules endommagés ;
- Déclarer les parcelles touchées sur TéléPAC en tant qu’« accident de cultures » afin de lancer les procédures d’aides ;
- Se rapprocher des conseillers agricoles pour étudier les options de régénération des cultures, comme le remplacement ou la réimplantation de semis ;
- Rapprochez-vous de la MSA pour étudier les dispositifs utiles à votre exploitation, au cas par cas.
Le réseau syndical se tient donc en action et reste disponible pour échanger avec les agriculteurs sinistrés. N’hésitez pas à contacter vos relais locaux/cantonaux FDSEA et JA, et à appeler la FDSEA au 02 43 67 37 96. Vous n’êtes pas seul(e) !






