Châteaubourg, jeudi 11 décembre — Près de 1 000 agriculteurs et 300 tracteurs se sont mobilisés jeudi en Ille-et-Vilaine à l’appel de la FDSEA et des JA pour contester le projet de SAGE Vilaine. Une réunion était donc prévue ce matin à Châteaubourg pour la révision de ce texte. Face à la forte mobilisation des agriculteurs, la réunion a été annulée
La journée de mobilisation a débuté à Châteaubourg, point de ralliement des syndicats agricoles. En tout, environ 1 000 agriculteurs se sont réunis, accompagnés de 300 tracteurs.
Deux convois se sont ensuite formés : l’un s’est dirigé vers la métropole rennaise, où il s’est scindé en deux branches — l’une vers la préfecture, l’autre vers Rennes Métropole —, tandis que l’autre restait positionné autour de Châteaubourg.
Sur la rocade rennaise, près de 200 tracteurs ont mené une vaste opération escargot, perturbant fortement la circulation. Les manifestants entendaient maintenir la pression alors que la profession agricole dénonce un projet jugé trop contraignant.
Le projet de Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Vilaine concerne six départements : trois en Bretagne et trois en Pays de la Loire. Le syndicat dénonce un texte dont 9 des 15 règles impacteront directement les agriculteurs, et ce “malgré les réserves exprimées par de nombreuses collectivités”. Les représentants de la profession estiment que les contraintes prévues menacent l’équilibre économique de nombreuses exploitations et demandent une réécriture en profondeur du document. Leur mot d’ordre reste inchangé : “Pas d’interdiction sans solution.”
Le préfet d’Ille-et-Vilaine, préfet de région et préfet coordinateur du bassin, a annoncé qu’il ne signerait pas l’arrêté en l’état. Le vote est reporté au 16 janvier 2026. Pour la FDSEA et les JA, ce délai est toutefois “bien trop court pour revoir un projet aussi complexe et aux conséquences majeures”.
Les organisations agricoles réclament :
- un changement d’approche dans la construction des règles,
- un engagement clair de l’État et des élus,
- qu’aucune décision ne soit prise sans étude d’impact,
- la prise en compte réelle des contraintes imposées aux exploitations.
“Il en va de nos fermes, de nos territoires et de notre souveraineté alimentaire”, martèlent les syndicats. Leur présence massive visait également à éviter toute validation “déguisée” du texte malgré le report annoncé.








