La collecte de lait mondiale poursuit sa hausse sur des niveaux record. En septembre 2025, la production des 5 principaux bassins laitiers exportateurs a progressé de 925 millions de litres par rapport à 2024 (+3,9%). La collecte étasunienne explose +4%/septembre 2024, en Europe elle poursuit également son envolée (+4%/sept 2024) et la collecte néo-zélandaise est très dynamique (+2,5%).
De ce fait, et malgré des échanges mondiaux qui restent dynamiques au moins sur le beurre et les fromages, les cotations des produits industriels sont en baisse. La cotation ATLA du beurre contrat a chuté de 300 €/t en un mois, pour atteindre 5 120 €/t à la mi-novembre. La cotation poudre maigre (ATLA) s’établissait à 2 040 €/t.
En septembre, le prix allemand a reculé de -9 €/1 000 l d’un mois sur l’autre à 514 €/1 000 l (38g MG 32g MP par litre). Aux Pays-Bas, en octobre, le prix garanti Friesland Campina est en recul, à 460 €/t (ce qui est équivalent à 403 €/1 000 l en 38-32). En France, en septembre, le prix du lait standard (38 g/l MG – 32 g/l MP) conventionnel était en hausse, à 479 €/1 000 l (+7% /2024). Le prix réel conventionnel était à 507 €/1 000 l (+6%).
L’Ouest, terre de lait ! Voilà une expression qui traduit explicitement ce qui se passe dans l’ouest actuellement. Trois années d’une conjoncture en amélioration ont donné des signaux positifs aux éleveurs. Ces signaux se concrétisent sur cette année 2025 par une collecte laitière dynamique avec une progression de près de 6% depuis août 2025. Malgré l’impact sanitaire, la baisse du cheptel continue et l’augmentation de certaines charges, les éleveurs ont su trouver les leviers pour s’inscrire dans une dynamique de production tout en sécurisant leur rémunération.
Mais, dans le contexte actuel de pression sur les prix, les éleveurs de l’Ouest ont besoin de visibilité sur les équilibres volumes et matières. Les orientations des entreprises doivent être plus lisibles. Nous ne pouvons pas passer en l’espace d’une année d’un risque de manque de lait pour la filière à une demande de ralentissement de la production pour répondre à un excès de collecte mondiale. De façon similaire, les producteurs sont prêts à répondre à des équilibres matières adaptés aux besoins des entreprises, à condition que l’expression de ces besoins soit exprimée et que cela se raccroche à des valorisations de marchés. Donner de la visibilité aux éleveurs est indispensable pour construire une filière laitière forte, résiliente et rémunératrice. Les éleveurs de l’Ouest sont prêts à relever les défis de demain !