Comme chaque année en début d’automne, le CNIEL publie la mise à jour de l’indicateur prix de revient. Il correspond au prix minimum nécessaire pour couvrir les charges et une rémunération de la main d’œuvre des exploitants à hauteur de deux SMIC, en prenant en compte les aides et les autres produits associés comme la viande. Pour l’année 2024 il s’établit, en plaine, à 491€/1000L (+4,3%/ 2023) pour les exploitations conventionnelles et à 568€/1000L (+6,2%/ 2023) pour les exploitations biologiques. Il constitue un point de comparaison avec le prix du lait à teneur réelle.
Cet indicateur est issu d’un traitement de données réalisé par l’IDELE à partir des données et résultats statistiques fournis par les centres de gestion et organismes de conseil en élevage. Ils sont issus de clôtures d’exercices comprises entre le 31/03/2024 et le 31/12/2024. Il est validé par les 4 collèges de l’interprofession et est donc la référence pour la prise en compte des coûts de production des éleveurs dans les formules de calcul du prix du lait.
L’évolution de cette indicateur montre que l’augmentation des charges au sein des élevages laitiers est toujours d’actualité, d’autant plus au sein de la filière biologique.
« Les industriels laitiers vont prochainement envoyer leurs conditions générales de vente aux distributeurs en précisant la valeur de la matière première agricole. Une revalorisation de cette dernière est indispensable au vu de l’augmentation du prix de revient.
Au regard de ces éléments et du décalage conjoncturel très fort (environ 50€/1000L) entre le prix Français et le prix allemand depuis le début de l’année, les éleveurs laitiers ne pourraient pas comprendre et accepter une baisse du prix dans les prochains mois. Le prix du lait doit entreprendre un rattrapage pour permettre aux éleveurs d’investir dans les fermes, de moderniser l’outil de travail et de rendre économiquement attractive notre filière. » précise Pascal Nizan, Président de la FRSEA Ouest section lait.
