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À la suite de la demande formulée par la profession agricole le 28 juillet, la préfète de la Mayenne a accordé des dérogations temporaires à l’arrêté du 30 juillet 2025 concernant les restrictions d’eau sur

Elevage : A la demande de la profession, la DDETSPP (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations) a réuni semaine dernière les acteurs de la filière élevage du département

Les avancées apportées au monde agricole par la loi « Duplomb » sont légion, notamment pour l’élevage. Pourtant, c’est une analyse médiatique relativement restreinte qui en est faite, focalisée sur le projet de réhomologation de l’acétamipride… Décryptage.

Les exploitants agricoles confrontés à des difficultés économiques à la suite des récents épisodes climatiques peuvent déposer une demande de prise en charge partielle de leurs cotisations MSA. Les dossiers doivent être transmis à la

Les élus du bassin de la Vilaine n’ont plus que quelques jours pour s’exprimer sur le projet de révision du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux) Vilaine, document de planification de la gestion de l’eau et

Suite aux violents épisodes de grêle des 13 et 25 juin ayant durement touché plusieurs zones du département, la FDSEA et les JA de la Mayenne ont officiellement saisi la préfète le 23 juillet pour

La maîtrise des contaminations par les spores butyriques est une problématique à gérer dès la récolte et jusqu’à la livraison du lait. Tous les élevages sont plus ou moins régulièrement touchés selon les années et

À la suite de la demande formulée par la profession agricole le 22 juillet, la préfète de la Mayenne a accordé des dérogations temporaires à l’arrêté du 21 juillet 2025 concernant les restrictions d’eau sur

Depuis plusieurs semaines, les bénévoles de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs 53 se mobilisent pour faire rayonner l’agriculture mayennaise à l’occasion du passage du Tour de France. Samedi 12 juillet, c’est une fresque géante

À la suite d’un courrier adressé par la profession agricole à la préfète de la Mayenne le 16 juillet dernier, cette dernière a consenti à des dérogations à l’arrêté préfectoral du 15 juillet 2025 limitant

Faire front commun face aux risques sanitaires

Elevage : A la demande de la profession, la DDETSPP (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations) a réuni semaine dernière les acteurs de la filière élevage du département afin de dresser un état des lieux des maladies déjà présentes sur le territoire et celles à prévenir.

Alors que la période estivale est propice à la circulation des vecteurs de maladies, la DDETSPP (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations) de la Mayenne a organisé mercredi 23 juillet une réunion d’échange à destination des professionnels de l’élevage. FCO-3, FCO-8, MHE, DNCB, influenza aviaire, peste porcine africaine… C’est un point de situation des grandes maladies animales relativement large que les services de l’Etat ont ainsi présenté devant une assemblée clairsemée, composée de représentants de la Chambre d’agriculture, du GDS, de JA et de la FDSEA. Retour sur les principaux messages à retenir.

FCO : la vaccination au cœur du dispositif

En Mayenne, la FCO (Fièvre Catarrhale Ovine) reste la première préoccupation sanitaire. Le sérotype 3 (FCO-3) continue de circuler activement, avec 20 foyers identifiés dans le département entre le 1er juin et le 17 juillet 2025 (sur 95 en Pays de la Loire, 165 en France). Face à cette situation, la vaccination reste la réponse la plus efficace, bien que son financement évolue : l’État ne prend plus en charge les doses, qui doivent désormais être autofinancées par les éleveurs. Depuis le 1er septembre, 240 000 doses ont ainsi été distribuées en France, dont 200 000 rien que pour les bovins. Le vaccin offre une immunité estimée entre 12 et 18 mois. Du côté du sérotype 8 (FCO-8), 2 foyers ont été détectés sur le département, sur les 32 recensés dans la région. L’État a initialement réservé 25% des 7 millions de doses commandées aux ovins du nord de la France et des Pyrénées. La Mayenne, département prioritaire, a ainsi bénéficié de 16 884 doses, délivrées dans 13 cliniques vétérinaires. Depuis le 18 juillet, la vaccination est ouverte à tout le territoire. À noter également qu’en cas de suspicion de FCO, les analyses restent prises en charge par l’État durant la période vectorielle active (15 mai au 30 décembre). Hors période, la prise en charge sera étudiée au cas par cas, afin de limiter les dépenses publiques.

MHE : la Mayenne encore épargnée, mais vigilance

Si aucun cas de MHE (Maladie Hémorragique Épizootique) n’est pour l’instant signalé dans le département, les autorités et les éleveurs restent particulièrement attentifs. En France, deux nouveaux foyers ont en effet été recensés entre le 1er juin et le 17 juillet. En un an, on dénombre plus de 3 900 cas (période de juin 2024 à juin 2025). La vaccination est en cours au niveau national. Depuis septembre dernier, près de 72 000 doses de vaccin ont ainsi été délivrées par les services de l’État.

DNCB : ne pas céder à la panique…

Deux suspicions de DNCB (Dermatose Nodulaire Contagieuse Bovine) ont été signalées récemment en Mayenne. Après diagnostic différentiel, les cas se sont finalement révélés être des cas de FCO-3. Malgré des symptômes relativement proches, la DDETSPP tient donc à rappeler que la DNCB ne circule pas, à ce jour, dans le département. Certes, avec 284 000 bovins sous restriction, la situation dans le Sud Est de la France, en Savoie et Haute-Savoie, reste évidemment tendue et inquiète les éleveurs. Mais le message des autorités mayennaises se veut des plus clairs : ne cédez pas à la panique et évitez la diffusion d’informations prématurées. La coordination entre vétérinaires, éleveurs et administration reste un enjeu clé. Des efforts supplémentaires sont d’ailleurs engagés pour améliorer la communication entre la DDETSPP et les vétérinaires, notamment par la recherche de nouveaux canaux d’échange.

Influenza aviaire : vers un désengagement financier de l’État

Depuis le 8 mai dernier, le niveau de risque IAHP (Influenza Aviaire Hautement Pathogène) a été porté au niveau négligeable sur le territoire national. La vaccination reste obligatoire en France, notre pays est d’ailleurs le seul pays européen à avoir fait ce choix. La prochaine campagne devrait en outre connaître une baisse du soutien public. Un signal inquiétant pour les acteurs de la filière avicole, alors que l’abattage des canards sans vaccination reste interdit. Rappelons que lorsqu’un foyer est détecté, des mesures de police sanitaire sont déployées afin de limiter la propagation du virus. Dans les élevages infectés, le dépeuplement des foyers ainsi que le nettoyage et la désinfection des sites s’opèrent. Pour ceux non contaminés mais proches des foyers, une zone réglementée (zone de protection et de surveillance) se met alors en place avec des mesures renforcées : surveillance accrue, biosécurité renforcée (mise à l’abri des oiseaux), interdiction des mouvements de volailles et restriction des activités de chasse au gibier à plumes.

Peste porcine africaine : la biosécurité en première ligne

La PPA (Peste Porcine Africaine) est une maladie due à un virus qui touche exclusivement les porcs domestiques et les sangliers. Présente dans certains pays d’Europe, notamment en Allemagne où un foyer a encore été récemment recensé, son introduction en France pourrait avoir des conséquences socio-économiques et sanitaires graves pour les filières professionnelles concernées. Fort heureusement, aucun foyer n’a encore été détecté. La mise sous surveillance par les différentes parties prenantes publiques et privées demeure. En Mayenne, la prévention passe notamment par des audits de biosécurité financés par le ministère, bien que tous les élevages ne soient pas éligibles. La sensibilisation et la vigilance des éleveurs porcins, ainsi que des chasseurs, demeure donc essentielle.

Équarrissage : des dysfonctionnements persistants

Pour les responsables professionnels, la question de l’équarrissage reste sensible en particulier lors des épisodes de fortes chaleurs. L’été met en effet en lumière les difficultés du dispositif d’urgence téléphonique (délais, jours fériés, coûts spécifiques). Atemax renvoie à l’appel d’offres, et la DDETSPP déplore ne disposer localement d’aucun levier de pression sur les équarisseurs… Une interrogation demeure quant à l’efficacité de la convention qui a été signée à l’échelle nationale.

Réaction de Florent Renaudier, éleveur de vaches laitières et de volailles label à Laubrières, président de la FDSEA53
« Avec les éléments que l’on connaît aujourd’hui, si les virus et autres agents pathogènes font fi des limites départementales pour se propager, il existe aujourd’hui des mesures de prévention et de protection efficaces qui limitent leur déplacement et leurs effets. Il demeure donc primordial que tous les éleveurs en soient informés. On est tous d’accord pour dire que personne ne souhaite arriver à des drames dans nos élevages mayennais, comme malheureusement nous en avons connus par le passé. Or, un plan d’actions est d’autant plus efficace lorsqu’il est compris et partagé. C’était notamment l’objet de la réunion de semaine dernière, en présence des services vétérinaires et de quelques responsables professionnels. Bien dommage que tout le monde n’est pas jugé bon d’être présent. C’est bien de s’alarmer, c’est encore mieux d’agir ! Car on ne construit pas un parapluie quand il pleut… »