Le Conseil fédéral s’est tenu le mardi 4 novembre dernier à Argentré, à la salle L’Escapade. Ce moment d’échanges a marqué le début d’une réflexion importante : notre réseau FDSEA 53 va évoluer.
Pourquoi ? Parce que le contexte agricole change profondément : pressions économiques, transition environnementale, instabilité politique, attentes sociétales… Face à tout cela, notre syndicalisme doit continuer à parler à chacun(e) d’entre nous, à rester au service du terrain, de nos exploitations et de nos réalités.
C’est dans ce sens que nous avons ouvert plusieurs chantiers :
- la féminisation du réseau,
- l’évolution du fonctionnement de nos sections et commissions,
- et le redécoupage de notre territoire syndical, pour coller à l’organisation actuelle du département.
Une invitée engagée : Catherine Faivre-Pierret
Nous avons eu l’honneur d’accueillir Catherine Faivre-Pierret, présidente nationale des agricultrices et membre du Bureau de la FNSEA. Elle nous a rappelé la réalité du contexte politique actuel : instable, changeant, parfois décourageant. « Comment avancer nos dossiers alors que le paysage gouvernemental se transforme sans cesse ? » a-t-elle souligné.
Elle est également revenue sur la situation sanitaire grave à laquelle son territoire est confronté avec la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC). Son témoignage a été fort, parfois difficile, mais nécessaire : nous ne pouvons pas prendre ces sujets à la légère. En Mayenne, même si la DNC n’est pas présente, la vigilance reste indispensable, notamment avec la FCO. Nous savons ce que cela signifie : notre département a déjà vécu des crises sanitaires majeures.
Féminiser, valoriser, communiquer
La féminisation du réseau est un axe important pour les années à venir. En Mayenne, nous avons adopté la règle nationale visant à garantir au moins 25 % de femmes au Conseil d’administration. Cela représente au minimum 12 agricultrices sur 47 membres.
Et n’oublions pas : en Mayenne, 28 % des exploitations sont dirigées par des femmes (soit 1 792 cheffes d’exploitation), et 46 % des ETP salariés agricoles sont des femmes. Elles sont là, elles agissent, elles s’engagent. C’est notre rôle de leur donner toute leur place.
Nous avons également rappelé l’importance d’une meilleure communication, interne comme externe. Communiquer, c’est expliquer ce que nous faisons, d’où nous venons, pourquoi nous nous engageons. C’est aussi valoriser notre histoire syndicale, nos victoires, notre solidarité.
Un territoire syndical qui évolue
Le redécoupage territorial que nous avons présenté vise à mieux refléter l’organisation actuelle du département. Concrètement :
- nous passerons de 27 petits cantons à 9 grands secteurs, correspondant aux Communautés de communes,
- mais nous conservons nos 27 administrateurs, répartis proportionnellement entre ces secteurs.
Cette transition se fera sur trois ans, en concertation avec les responsables locaux. L’objectif est clair : être plus lisibles, plus efficaces, plus proches des réalités locales.
Et maintenant ?
Nous sommes au début d’un chantier de transformation de notre réseau. Pour redynamiser notre syndicalisme, il faut savoir se remettre en question, donner envie de s’engager, renforcer l’esprit collectif.
Notre ADN, ce sont nos syndicats locaux, notre capacité à nous rassembler, à porter ensemble notre profession. Rien ne se fera sans vous.
Après deux mandats successifs (2020-2026), le président Florent Renaudier a par ailleurs annoncé qu’il ne se représentera pas à la tête de la FDSEA 53.


