Mardi 17 juin, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs donnaient rendez-vous à la presse pour faire écho aux dégâts constatés suite au passage de grêle de vendredi dernier.
Reçu par Stéphane et Maryline Triguel, au Maupertuis à Madré, Florent Renaudier est venu apporter son soutien aux agriculteurs touchés. « L’heure est à l’expertise des dégâts et aux explications sur les dispositifs en vigueur pour tenter de passer le cap… Nous avons demandé à la Préfète de déclencher une expertise terrain. Elle aura lieu ce vendredi, mais pas nécessairement sur toutes les exploitations. Si la mission d’expertise n’est pas passée chez vous, cela n’a pas d’incidence pour le traitement futur de vos demandes de soutien…, précise le président de la FDSEA. Pour cette expertise, la DDT sera accompagnée de la Chambre qui organise d’ailleurs mercredi soir à Javron une réunion, en présence de Xavier Julien, agriculteur sur Saulges, impacté en mai 2022 par un passage de grêle violent. »
Selon les premiers recensements dans le nord-est du département, 4 000 hectares seraient impactés par la grêle soit plusieurs centaines d’exploitations, avec des taux de dégâts allant de 50 à 100%. D’autres secteurs de la Mayenne auraient également connu des pertes comme sur Fougerolles-du-Plessis, La Dorée, Saint-Berthevin-la-Tannière… Ou encore plus au Sud, sur Parné-sur-Roc et Maisoncelles-du-Maine. Alors à la question de la prise en charge de ces dégâts, devant les victimes Florent Renaudier reste prudent :« les assurances, c’est un sujet délicat, propre à chaque typologie et historique d’exploitation… Elle est facultative sur les cultures et les contrats sont très diversifiés ». Certains exploitants sont en effet assurés contre la grêle seulement, quand d’autres sont assurés MRC (Multi-Risques Climatiques). Difficile alors d’être dans la certitude à ce stade, au risque de donner de faux espoirs. Avec leurs 125 ha et leurs 90 vaches laitières à nourrir, les associés du GAEC Maupertuis attendent de pied ferme la visite de l’expert, qui s’annoncerait « fin de semaine, voire début de semaine prochaine.
« Suite à l’expertise de l’Etat, il devrait y avoir une reconnaissance d’aléa. Si celle-ci est confirmée, ce sera logiquement le recours au fonds de solidarité nationale, précise Romain Devaux, directeur de la FDSEA. Pour les assurés en MRC, ce nouveau dispositif viendra en complément du taux de prise en charge des assureurs, franchise retirée, jusqu’à un plafond de pourcentage de taux de perte constaté. En 2025, ce taux est fixé à 35%. Cela ne fera donc pas 100% de prise en charge, mais plutôt autour de 85%. Pour les non assurés, ce sera le même taux de soutien de l’Etat, uniquement. Il faudra passer par des demandes individuelles transmises à la DDT… ». Pour l’heure, il demeure essentiel de peser les options culturales (laisser le maïs se refaire ou le remplacer) sans hésiter à se faire accompagner, se rapprocher des assureurs pour déclarer tous dégâts (véhicules, bâtiments, etc.), et se rendre sur Télépac afin de signaler en « accident de cultures » les parcelles touchées par la grêle .



